Comparaison

Match comparatif : Mazda CX-50 2023 vs Toyota RAV4 2022

Comparison Data

Mazda CX-50 GT Turbo 2023
Toyota RAV4 Limited AWD 2022
Cylindrée
2.5L
2.5L
Nb. de cylindres
Turbo L4
L4 atmosphérique
Puissance
227 ch (régulière), 256 ch (super)
203 ch
Couple
310 lb-pi (régulière), 320 lb-pi (super)
184 lb-pi
Consommation de carburant
10,4 / 8,1 / 9,4 L/100 km ville/route/comb
8,8 / 7,1 / 8,0 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement
889 / 1 595 L sièges relevés/abaissés
1 059 / 1 977 L sièges relevés/abaissés
Prix de base
42 850 $
43 245 $
Taxe climatiseur
100 $
100 $
Frais transport et préparation
1 950 $
1 890 $
Prix tel qu’essayé
47 650 $
45 490 $
Équipement en option
2 750 $ – Option moteur turbo, 2 500 $; Peinture gris métallisé, 250 $
255 $ – Peinture métallisée, 255 $

Traduit par Vincent Aubé

L’an dernier, le RAV4 de Toyota n’était pas seulement le modèle le plus vendu de la gamme canadienne de Toyota, il se retrouvait carrément au sommet des ventes de tous les VUS au pays.

C’est une formule qui résonne clairement auprès des acheteurs de véhicules canadiens : le RAV4 est de bonne taille, pratique, raisonnable, fiable et efficace. En plus de tout cela, il est fièrement construit ici même en Ontario.

Que pourrait-on demander de plus à un consommateur? Les acheteurs qui recherchent un peu plus de style et de substance dans leur véhicule multisegment compact pourraient envisager le tout nouveau Mazda CX-50 2023, un véhicule cinq places axé sur l’aventure qui se rapproche un peu plus du luxe dans sa version GT haut de gamme.

Style

Plutôt que d’essayer de faire en sorte que l’élégant et apprécié CX-5 soit tout pour tout le monde, Mazda a étiré la plateforme du CX-30 pour créer un multisegment complémentaire plus long, plus bas et plus large, mais aussi doté d’une garde au sol supérieure, ce qui lui confère un aspect robuste et branché. Eh bien qu’elles ne soient pas pratiques sur les terrains accidentés, les jantes deux tons de 20 pouces du CX-50 sont certainement à la mode. Bien sûr, les concepteurs de Mazda ont réussi depuis des années des coups de maître en matière de style, avec une salle d’exposition remplie de belles machines. Ni la peinture grise, ni les élargisseurs d’ailes et les bas de caisse en plastique noir surdimensionnés ne peuvent nuire au profil comparativement élégant du Mazda.

Le RAV4 de Toyota n’est pas inintéressant, mais son design est plus complexe et plus angulaire, et le visage de ce petit utilitaire est particulièrement amer. Plus grandes et plus étroites, les proportions du RAV4 sont similaires à celles de la plupart des concurrents de la catégorie, et juste un peu plus modestes que les prétentions haut de gamme de la Mazda.

Il en va de même à l’intérieur. Les designers de Toyota semblent avoir rendu l’intérieur du RAV4 aussi raisonnable et pratique que possible – ce qui n’est certainement pas une mauvaise qualité pour un véhicule utilitaire de tous les jours. Mais le Mazda est imprégné d’un sens de l’occasion, ce qui lui donne l’impression d’être un véhicule bien plus haut de gamme que le Toyota. Les sièges, en particulier, illustrent les différences d’approche : les surfaces en similicuir du RAV4, respectueuses de l’environnement (même s’il y a du cuir sur le volant et le levier de vitesses), semblent plutôt ordinaires à côté des sièges en cuir du CX-50, décorés de superbes surpiqûres, notamment.

Mazda CX-50 : 9/10; Toyota RAV4 : 7/10

Confort

Les deux multisegments sont aussi confortables l’un que l’autre, avec des sièges de forme simple offrant un soutien latéral modeste et un amortissement ferme. Le CX-50, plus grand, offre plus d’espace pour les jambes à l’avant et à l’arrière, et étonnamment, il offre aussi plus d’espace pour la tête à l’avant malgré sa hauteur de toit nettement plus basse.

Ce n’est pas le cas pour les passagers arrière du Mazda, qui auront 50 mm (deux pouces) d’espace en moins pour la tête des occupants que dans la Toyota, mais un avantage similaire en termes d’espace pour les jambes. La hauteur du toit supérieure du Toyota confère au RAV4 un habitacle plus lumineux, plus aéré et où il est plus facile de voir à l’extérieur.

Mazda CX-50 : 7,5/10; Toyota RAV4 : 7/10

Caractéristiques

Notre finition Limited est la version la plus somptueuse du RAV4, non électrifiée. Les acheteurs apprécieront l’entrée sans clé, le fonctionnement automatique du hayon électrique, la climatisation à deux zones, les sièges chauffants à l’avant et à l’arrière, le volant chauffant, les sièges refroidis à l’avant et le système de navigation embarqué.

Le CX-50 GT comprend tout ce qui précède, mais il dispose également d’un toit ouvrant panoramique (par rapport à l’ouverture plus petite du Toyota), ainsi qu’un écran d’infodivertissement plus grand et une connectivité sans fil pour appareil intelligent que l’on ne trouve pas dans le RAV4.

Mazda CX-50 : 8/10; Toyota RAV4 : 7,5/10

Sécurité

Les deux constructeurs doivent être félicités pour avoir fait en sorte qu’un nombre important de leurs dispositifs de sécurité active soient de série sur ces deux modèles. Toyota inclut un régulateur de vitesse adaptatif, des capteurs précollision avec détection des piétons et freinage automatique, un système d’alerte et d’atténuation de la trajectoire et un système automatique de feux de route.

L’équipement de série de Mazda est similaire, mais il faut la version GT de notre modèle d’essai pour obtenir le maintien de la trajectoire en cas d’urgence et la surveillance des angles morts, ainsi que le freinage automatique arrière à basse vitesse, l’assistance aux embouteillages et la reconnaissance des panneaux de signalisation.

Le RAV4 a obtenu une mention Top Pick de l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) et une note de cinq étoiles de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) des États-Unis, tandis que le Mazda est encore trop récent pour avoir été évalué au moment d’écrire ces lignes.

Mazda CX-50 : 9/10; Toyota RAV4 : 10/10

Convivialité

Dans le style typique de Toyota, l’habitacle a été conçu de manière judicieuse avec des interrupteurs à portée de main et des boutons et molettes physiques simples à utiliser en un coup d’œil. Le système d’infodivertissement à écran tactile de neuf pouces du RAV4 est plus proche que le grand écran de 10,25 pouces de la Mazda, monté plus en avant sur le tableau de bord.

Les deux multisegments disposent d’une jauge à prédominance analogique flanquée d’écrans plus petits, offrant dans les deux cas toutes les informations dont un conducteur pourrait avoir besoin. Le Mazda propose également un affichage tête haute qui est un dispositif redondant, surtout pour ceux qui portent des lunettes de soleil polarisées qui le rendent invisible.

Des chargeurs pour appareil intelligent sans fil sont présents dans chaque véhicule, mais seul le Mazda offre une connectivité sans fil Apple CarPlay et Android Auto. Le système du CX-50 utilise toujours le même contrôleur rotatif monté sur la console et le même positionnement du bouton de volume qui nécessite un peu de mémoire musculaire pour devenir une seconde nature, mais la configuration fonctionne très bien. Il convient toutefois de noter que l’écran est tactile, mais uniquement avec les interfaces des téléphones intelligents. Les deux véhicules sont équipés d’une caméra à 360 degrés pour le stationnement, mais la résolution du Toyota est si faible qu’elle est d’une utilité très limitée par rapport à celle du Mazda, plus claire et plus nette.

Mazda CX-50 : 9/10; Toyota RAV4 : 8,5/10

Habitabilité

Aucun de ces véhicules n’est prêt à s’attaquer au Rubicon Trail, mais la garde au sol légèrement supérieure du Mazda lui permettra de franchir des terrains plus difficiles que le RAV4. Avec les quatre roues motrices des deux véhicules, ils promettent une traction par tous les temps, ce qui les rend plus pratiques que la plupart des multisegments compacts comparables.

Les concessions marginales que le RAV4 cède au CX-50 en termes d’habitabilité sont plus que compensées par l’espace de chargement. Le Toyota peut transporter 1 059 litres d’objets derrière sa banquette arrière, mais si vous rabattez cette dernière, il y a près de 2 000 litres d’espace disponible. Ces chiffres sont respectivement supérieurs de 170 et 382 litres au volume de chargement du Mazda.

Mais si vous avez une charge vraiment importante à transporter, le Mazda (avec son moteur turbocompressé) peut remorquer 1 588 kg (3 500 lb), comparativement aux maigres 680 kg (1 500 lb) du Toyota. Même la version GS-L à moteur atmosphérique du CX-50 est évaluée à 907 kg (2 000 lb), mais curieusement, le RAV4 dans sa version légèrement plus robuste (mais avec le même groupe motopropulseur) a la même capacité de remorquage que le Mazda à moteur turbocompressé.

Mazda CX-50 : 7,5/10; Toyota RAV4 : 8/10

Puissance

Nous devions réunir une paire équilibrée avec des cylindrées et des puissances comparables, mais Mazda a confié un bolide avec notre modèle GT portant un écusson turbo générant un énorme avantage de couple sur le Toyota. Avec une cylindrée de 2,5 litres, la puissance de 203 chevaux du RAV4 est décente dans la catégorie, mais son couple de 184 lb-pi est tout simplement adéquat, donnant au Toyota juste assez d’énergie pour se mettre en route, mais lui donnant toujours l’impression d’avoir du travail pour y arriver (avec une rugosité et un bruit provenant du compartiment moteur pour le montrer).

Le 4-cylindres à turbocompression du Mazda a fait ses débuts à bord du gros multisegment CX-9, et s’est répandu dans la plupart des autres modèles de la gamme, transformant même les CX-30 et Mazda3 en véritables bombinettes. Le résultat est 227 chevaux et 310 lb-pi de couple avec de l’essence ordinaire, comme la plupart des propriétaires sont susceptibles de le faire, mais ces chiffres passent à 256 chevaux et 320 lb-pi de couple pour ceux qui dépensent pour obtenir de l’essence super.

Non seulement le moteur turbocompressé augmente la capacité de remorquage du CX-50, mais il permet également au Mazda d’accélérer plus facilement que le Toyota. Qu’il s’agisse de démarrer à l’arrêt ou de dépasser des véhicules plus lents sur l’autoroute, la puissance disponible est abondante, et elle est non seulement perceptible, mais aussi bienvenue.

Mazda CX-50 : 9/10; Toyota RAV4 : 7/10

Agrément de conduite

La boîte automatique à six vitesses du Mazda peut sembler archaïque avec peu de rapports, mais elle est bien assortie à la puissance du moteur turbo et fonctionne très bien, offrant des changements de vitesse en douceur. La boîte automatique à huit rapports du RAV4 est également douce, mais lorsqu’elle est prise dans un rapport trop élevé, elle ne fait qu’exacerber le désavantage de puissance du Toyota.

Lorsque nous les avons conduits l’un à la suite de l’autre sur notre boucle qui comprenait quelques virages, un peu d’autoroute et un peu de conduite urbaine, le CX-50 se conduit comme une machine plus dispendieuse. Non seulement il prend de la vitesse plus facilement et plus rapidement, mais une fois qu’il y est, sa conduite est convenablement composée, tout comme sa maniabilité, parvenant à se sentir plus engagé que le RAV4, sans être vraiment sportif.

Le RAV4 ne fait rien de mal – il va, s’arrête et tourne très bien –, mais il se contente d’amener ses occupants d’un point A à un point B sans bénéficier d’une réelle sensation de direction. Eh bien que son roulement soit un peu plus doux que celui du Mazda, il lui manque un peu d’équilibre entre la maniabilité et la qualité de roulement.

Mazda CX-50 : 8/10; Toyota RAV4 : 7/10

Économie de carburant

Comme on pouvait s’y attendre, le moteur turbocompressé de la Mazda, le nombre réduit de rapports et sa masse plus importante se traduisent par une dépense plus importante à la pompe à essence. Officiellement, le CX-50 consomme à un taux de 10,4 L/100 km en ville, 8,1 sur l’autoroute et 9,4 en mode combiné, tandis que l’impressionnant Toyota, plus économe, consomme 8,8 L/100 km en ville, 7,1 sur la route et 8,0 en mode combiné. Pourtant, à la fin de notre boucle de conduite mixte, les ordinateurs de bord affichaient une moyenne de 9,4 pour le Mazda et de 8,6 pour le Toyota.

Mazda CX-50 : 7/10; Toyota RAV4 : 8/10

Valeur

Chacun de ces VUS est un véhicule quotidien pratique et bien équipé, et leur prix est très similaire. Le Mazda CX-50 avec l’option turbo se chiffre à un peu plus de 47 000 $, sans options, mais avec le transport inclus, et à 2 500 $ de moins si le turbo n’est pas inclus. Quant au RAV4 Limited, il départage les deux CX-50 à un peu plus de 45 000 $ avant taxes.

Aux taux de financement actuels des constructeurs sur un terme de 60 mois, la Mazda turbocompressée coûterait à l’acheteur quelques visites à votre café préféré par mois de plus que le Toyota, ce qui semble être un petit prix pour les performances et les caractéristiques supplémentaires.

Les acheteurs autrement intéressés par le RAV4 peuvent également envisager la version hybride, qui ne coûte qu’environ 1 500 $ de plus que la version non hybride et qui améliore le rendement énergétique – et la puissance.

Mazda CX-50 : 7,5/10; Toyota RAV4 : 7/10

Le verdict

Les acheteurs canadiens s’arrachent le RAV4 et pour cause. C’est un VUS très bien construit, pratique et efficace, dont le prix est compétitif. Mais il est loin d’être le seul en ville, et les concurrents ne restent pas les bras croisés pendant que Toyota domine cet important segment. Un nouveau Honda CR-V est attendu cette année, tandis que le Hyundai Tucson, le nouveau Kia Sportage et le Nissan Rogue sont tous des offres intéressantes. Mais entre ces deux-là, le nouveau CX-50 de Mazda offre un niveau de style, de luxe et de performance qui manque au RAV4, comparativement plus modeste, à un prix égal à celui des meilleurs concurrents, ce qui explique notre choix. Si le RAV4 avait été une livrée hybride, il aurait très bien pu faire pencher la balance dans l’autre sens.

Les concurrents