Par Jeff Wilson. Traduit par Vincent Aubé.
Jusqu’à présent, il était relativement facile pour les amateurs des voitures à essence de BMW de ne pas tenir compte de l’électrification occasionnelle de la société, sans prêter attention à la petite i3 à l’allure excentrique ou à l’exotique i8.
Plus maintenant. Cette année, le constructeur bavarois s’est lancé à corps perdu dans l’électrification avec le très chic et étrangement futuriste iX, l’i7 basée sur la Série 7, le XM à venir, et une poignée de très bons modèles hybrides rechargeables complétés par cette voiture, la compacte et entièrement électrique i4. Les résultats de l’éclaboussure électrique de BMW ont laissé ceux qui ont eu la chance de les conduire complètement abasourdis. Et il semble que l’effort ait porté ses fruits puisque la BMW i4 a été élue par notre jury de plus de 20 experts automobiles comme la meilleure voiture compacte de luxe dans le cadre des Prix AutoHebdo 2023.
Il est compréhensible que les amateurs de conduite traditionnelle aient abordé la nouvelle i4 entièrement électrique avec un certain scepticisme, présumant que le nouveau modèle serait sans âme et entièrement axé sur l’efficacité. La BMW i4 ressemble peut-être à une Série 4 Gran Coupé, mais est-elle toujours aussi amusante à conduire? La réponse est oui.
La i4 e35 d’entrée de gamme débute à moins de 60 000 $, avant l’application de la remise fédérale pour les véhicules électriques. Il s’agit d’un VÉ à roues motrices arrière, à moteur unique, développant 281 chevaux. Le modèle de milieu de gamme i4 e40 débute à un peu plus de 60 000 $, tandis que le modèle haut de gamme i4 M50 ajoute un moteur supplémentaire à l’avant, créant ainsi une plateforme à traction intégrale et augmentant considérablement la puissance à 536 chevaux. Les trois modèles ont une autonomie supérieure à 400 km et, grâce à un freinage par régénération agressif, les modèles à propulsion (arrière) devraient pouvoir dépasser les 500 km d’autonomie en conditions réelles.
L’efficacité de la i4 est parmi les meilleures de sa catégorie, mais c’est la dynamique de conduite qui distingue ce véhicule électrique de ses principaux concurrents et qui le rend digne de la réputation de BMW de construire des voitures performantes et attrayantes. Bien que l’i4 soit nettement plus lourde que la Série 4 Gran Coupé sur laquelle elle est basée, son poids est logé près du sol et est bien équilibré dans le châssis, ce qui donne à la voiture une sensation de solidité et d’assise en conduite rapide. La direction, elle aussi, bien que manquant de sensations générales, est rapide et précise, et les freins sont puissants et facilement modulables, ce qui donne des performances très compétentes.
Mais c’est la puissance de l’i4 M50 qui va vraiment enthousiasmer les acheteurs. Avec plus de 580 lb-pi de couple instantané, cette i4 la plus sportive peut atteindre 100 km/h en moins de quatre secondes.
La BMW i4 n’est pas seulement une berline sportive, mais aussi une berline luxueuse. L’aménagement et la finition de l’habitacle sont de premier ordre, typiques de BMW, et parce qu’elle est si étroitement basée sur sa cousine Série 4, les commandes sont familières et faciles à utiliser, ce qui en fait un merveilleux point de transition pour quelqu’un qui appréhende de faire le saut vers une voiture électrifiée et de réapprendre à s’en servir. Elle ressemble également à une véritable BMW et non à une savonnette comme c’est souvent le cas pour d’autres VÉ, en privilégiant l’aérodynamisme avant tout.
Lors du vote sur les gagnants des prix AutoHebdo, toutes les voitures disponibles à la vente au Canada sont prises en considération. Dans la catégorie des voitures compactes de luxe, la concurrence est féroce : les BMW Série 3 et Série 4 sont prises en considération, de même que la formidable nouvelle Mercedes-Benz Classe C et la vénérable Lexus IS. Mais c’est la nouvelle entrée électrifiée exceptionnelle de BMW dans la catégorie qui a réussi à lui faire remporter la victoire sur la triple championne, la Genesis G70. Félicitations, BMW, vous l’avez mérité.
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