Avis d'expert

Lexus RX 500h 2024 : essai routier

8,4
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    8/10
  • Sécurité
    9/10
  • HABITABILITÉ
    8/10
  • CONVIVIALITÉ
    8/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    9/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    9/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    8/10
  • VALEUR
    9/10

C’est l’an dernier que la marque de luxe a procédé à une refonte majeure de son multisegment le plus connu. Ce passage obligé a forcé à la retraite la variante allongée du véhicule (ou RX L) afin de laisser toute la place au nouveau TX, un véhicule mieux outillé pour se battre dans l’arène des « trois rangées ». Le RX, quant à lui, est revenu à sa formule habituelle, c’est-à-dire multisegment intermédiaire à deux rangées confortable et frugal.

La métamorphose a également été bénéfique à plusieurs égards, notamment sous le capot ou même à l’intérieur, le véhicule qui est désormais plus moderne et franchement plus facile à vivre au quotidien. Les stratèges du « L » ont même osé en ajoutant cette livrée RX 500h, elle qui propose une formule à laquelle ne nous avait pas habituées la haute direction de Lexus : une bonne dose de sportivité.

C’est au volant de ce RX 500h que s’est déroulé cet essai routier hivernal dans des conditions plutôt favorables pour mettre à l’épreuve le RX le plus puissant de l’histoire.

Puissance : 8,5/10

Pour ceux et celles qui ne le savaient pas encore, le Lexus RX ne peut plus être commandé avec le vétuste moteur V6 atmosphérique de 3,5-litres. Tous les RX comptent un maximum de quatre cylindres sous le capot depuis la refonte. Pour ce qui est du RX 500h, les ingénieurs ont fait confiance au bloc turbocompressé de 2,4-litres de cylindrée qui travaille de concert avec un seul moteur électrique à haut rendement, un onduleur et une boîte de réduction. Il y a également un deuxième moteur électrique intégré à l’essieu arrière afin d’assurer une motricité optimale via la boîte de vitesses automatique à six rapports et le rouage intégral maison DIRECT4.

Résultat de l’opération muscle : 367 chevaux et 550 lb-pi, des chiffres inédits pour un RX, mais presque normaux face aux utilitaires européens, notamment. N’empêche, il s’agit d’un gain appréciable face aux 295 chevaux et 267 lb-pi du RX 350 de génération précédente.

Agrément de conduite : 8,5/10

Le RX 500h a donc cette mission d’élever l’expérience de conduite à un niveau jamais offert auparavant. Même les livrées F Sport se comportaient comme les berlines américaines d’autrefois avec leurs suspensions guimauve et leur direction floue, mais cette fois – du moins lorsque le mode Sport est enclenché – le véhicule se raidit pour mieux négocier les virages et en donner un peu plus à celui ou celle installé derrière le volant. La sonorité du groupe motopropulseur est également intrigante, malgré son côté synthétique – celle-ci est amplifiée à travers les haut-parleurs par le système Active Sound Control (ou ASC). Lors de certaines accélérations plus fortes, le RX 500h rappelait certaines sportives à cinq cylindres de marque Audi.

Et ce n’est pas tout, car la direction est beaucoup plus précise, grâce à l’apport des roues arrière directrices qui transforme n’importe quel demi-tour en un réel plaisir… ou presque! La suspension adaptative est également mise à contribution, elle qui travaille avec le système de freinage plus musclé (des étriers à six pistons sont installés à l’avant) et ces jantes de 21 pouces enveloppées par des pneus à profil bas. Bref, vous avez devant vous le Lexus RX le plus plaisant à conduire de l’histoire.

Toutefois, malgré les améliorations notables, le RX 500h n’a pas l’arsenal suffisant pour inquiéter un véhicule plus athlétique comme le BMW X5 par exemple.

Confort : 9/10

Le RX a toujours été considéré comme un véhicule très confortable et le changement de modèle n’a heureusement pas changé cette qualité. La beauté de l’électronique, c’est qu’à la simple pression d’un bouton – ou d’un écran tactile comme c’est le cas dans ce cas-ci –, l’utilitaire redevient aussi doux qu’un agneau. Il y a toujours cette impression de sportivité causée par le système ASC, malgré les paramètres du mode conduite Normal ou Eco.

Ajoutons à cela une sellerie très moelleuse, quoique les sièges plus enveloppants pourraient en déranger quelques-uns avec leurs rebords plus rigides. Quant à l’insonorisation, la présence de verre acoustique transforme l’habitacle en cocon isolé de la jungle urbaine.

Économie de carburant : 8/10

L’injection de performance est bienvenue, mais est-ce que ceci a une incidence sur la consommation de carburant, quoique les estimations de RnC (Ressources naturelles Canada) ne sont pas si décevantes avec une moyenne de 8,6 L/100 km en combiné ville/route. En revanche, un peu d’abus sur la pédale de droite et du mode Sport et la moyenne affichée à l’écran tourne plutôt aux alentours des 10 L/100 km, ce qui, pour un VUS s’approchant du cap des 400 chevaux, n’est pas si mal quand on y pense.

Design : 8/10

À ce chapitre, il est permis de qualifier la refonte du modèle comme évolutive. Le toit flottant est toujours bien en vue à l’arrière et la devanture du véhicule porte encore fièrement cette grille de calandre en forme de sablier, quoique cette portion supérieure, qui semble être un prolongement du capot, vient adoucir la forme de celle-ci. Le véhicule est plus ramassé, avec ces entrées d’air à l’avant et ces jantes surdimensionnées, tandis qu’à l’arrière, la présence de cette bande lumineuse qui traverse le véhicule n’est pas sans rappeler les ailes d’un oiseau aux deux extrémités sur les ailes arrière. En bon véhicule hybride, les pots d’échappement ont été soigneusement dissimulés sous la coquille du pare-chocs arrière. Règle générale, le RX 500h n’essaye pas trop d’en faire en matière de design.

Habitabilité : 8/10

Rien à signaler de ce côté, alors que le RX accueille ses passagers de manière soignée aux deux rangées. L’espace ne manque pas à l’avant, tandis que derrière, la banquette se montre accueillante et même automatisée. Il est en effet plus facile de peser le bouton installé à la base de celle-ci de part et d’autre de l’assise.

Quant à l’espace cargo, il peut accueillir jusqu’à 838 L de matériel, tandis que la banquette peut aussi être repliée en tout ou en partie, mais cette dernière ne forme pas le plancher plat de certains utilitaires sur le marché.

Sécurité : 9/10

Il semble que nous tenions toujours le même discours dans le camp de l’empire Toyota. La sécurité est une priorité pour tous les constructeurs, mais particulièrement chez le géant nippon et sa division luxueuse. Voilà pourquoi d’office, tous ces systèmes se retrouvent à l’intérieur de n’importe quelle version du RX : moniteur d’angles morts avec système d’alerte de circulation transversale arrière, des phares automatiques, un régulateur de vitesse dynamique à radar avec gestion de la vitesse en virage, une alerte de sortie de voie avec assistance à la direction, la reconnaissance des panneaux de signalisation, la détection des piétons/véhicules en sens inverse, l’assistance aux arrêts d’urgence, le système précollision avec fonction de détection des piétons/motocyclistes/cyclistes, la détection des véhicules arrivant en sens inverse, l’évitement en cas d’urgence avec assistance à la direction et l’aide proactive à la conduite.

Mais, parce que le RX 500h était équipé du groupe optionnel F Sport Performance 3, les phares profitent de la mise à niveau automatique, il l’alerte de circulation transversale, l’aide au changement de voie, l’assistance dans les embouteillages, le moniteur à vue panoramique, le stationnement évolué faisaient tous partie de la fiche technique du RX.

Finalement, vous ne serez pas étonnés d’apprendre que le RX a obtenu la mention Top Safety Pick+ de l’IIHS et la NHTSA a décerné cinq étoiles dans ses tests de collision.

Convivialité : 8,5/10

Personne ne pleure la disparition du pavé tactile qui jouait le rôle de lien entre les passagers et le système multimédia… personne! L’intégration du nouvel environnement numérique de la marque est beaucoup plus réussie. L’écran est large (14 po) et la grosseur des icônes est excellente et la réactivité de ce dernier est bonne.

Il faut certes s’habituer à ces commandes pour la climatisation, mais comme elles sont là en permanence, c’est plus facile de s’y retrouver. Quant au positionnement central de la molette de la chaîne audio, celui-ci est stratégique, quoique le conducteur peut ajuster ce paramètre directement sur son volant.

Caractéristiques : 9/10

Dans le camp Lexus, il est difficile de trouver mieux comme niveau d’équipement. La variante prêtée pour cet essai était équipée au possible. Munie du groupe optionnel F Sport Performance 3 (5 800 $), le RX 500h profite, en plus de l’équipement de base de la variante, de la recharge sans fil, d’un moniteur à vue panoramique, d’un toit panoramique, de sièges avant ventilés et chauffants, de sièges arrière chauffants et ventilés, d’un volant chauffant, de la clé numérique, d’un hayon assisté, d’un démarreur actif court portée, d’un rétroviseur intérieur électrochromique et même d’une chaîne audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs.

Valeur : 9/10

Avec la recrudescence de la technologie hybride et de l’attrait du Lexus RX auprès des malfaiteurs, le multisegment le plus reconnu de la marque ne risque pas de perdre de sa valeur marchande d’ici quelques années. Les véhicules Lexus ont une excellente valeur et le RX 500h, bien qu’il soit plus gourmand à la pompe, demeure un très bon choix. Oui, son PDSF de 81 500 $ (ou 87 800 $ dans ce cas-ci) est élevé, mais c’est le prix à payer pour rouler à bord d’un multisegment intermédiaire de luxe de nos jours, surtout un capable d’offrir ce niveau de performance.

Conclusion

Lexus sent probablement que le marché est lucratif dans le camp des VUS de performance. Voilà surtout la raison d’être de ce RX 500h équipée de la plus récente motorisation Hybrid Max. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il m’a impressionné à son premier passage entre mes mains.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,4L
Nb. de cylindres L4 turbo hybride
Puissance 367 ch
Couple 550 lb-pi
Consommation de carburant 8,7 / 8,4 / 8,6 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 838 / 1 308 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Lexus RX 500h 2024
Prix de base 81 500 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 2 205 $
Prix tel qu’essayé 90 105 $
Équipement en option
6 300 $ – Ensemble F Sport Performance 3, 5 800 $; Peinture haut de gamme, 500 $