Yannick Bisson, le détective préféré des Canadiens, a une passion pour les Porsche.

Traduit par Vincent Aubé

Yannick Bisson a plus de 60 films et émissions de télévision à son actif, mais il est surtout connu pour son rôle du détective William Murdoch dans la série télévisée la plus regardée au Canada, Les Enquêtes de Murdoch. Ce rôle, il l’a tenu dans cette série de renommée internationale pendant 16 saisons et plus. Ce Montréalais de 53 ans aime les projecteurs et le métier d’acteur autant que les voitures rapides et la conduite automobile. Il possède une Porsche 996 Turbo de 2002, un VUS Land Rover Defender 110 Édition Carpathian 2023, et il construit également un hot rod personnalisé à partir d’une Porsche 911 de 1995.

Petrina Gentile : Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour les voitures?

Yannick Bisson : Quand j’étais tout petit, mon père avait une Camaro RS 1968 avec un moteur 396. Peu de temps après ma naissance, il a dû s’en débarrasser. Mon grand-père, quand j’étais petit, avait un atelier de carrosserie. Mon oncle était très porté sur les voitures. Il avait des dépanneuses et des stations-service. J’ai toujours été conscient de l’existence d’un autre monde, celui des voitures cool. De plus, en tant que Québécois, le fait que Gilles Villeneuve soit présent dans le monde entier à l’époque était très important. C’est ce qui a déclenché mon intérêt pour les voitures.

PG : Quand votre passion pour les Porsche a-t-elle commencé?

YB : Un jour, quand j’avais six ou sept ans, dans mon quartier près de Montréal, il y avait une voiture verte qui avait l’air très spéciale. Elle avait des pare-chocs noirs, du chrome, une peinture vert métallisé et un écusson doré sur lequel était inscrit Porsche. Ce n’était pas une voiture normale parce que le moteur était quelque part à l’arrière. Je n’arrivais pas à le comprendre, mais je savais qu’elle était spéciale et je ne l’ai jamais oublié.

PG : Avez-vous des penchants pour la mécanique? Êtes-vous impliqué dans la construction de votre Porsche personnalisée?

YB : C’est un projet complexe de modification de restauration. Cette chose a été construite à partir de 25 voitures différentes – même les engrenages et la boîte de vitesses proviennent de différentes voitures. Tous les panneaux de carrosserie ont été découpés et des panneaux différents ont été posés. Le toit a été fabriqué sur mesure en fibre de carbone. C’est un travail hautement spécialisé dans lequel je ne vais certainement pas m’impliquer, mais la prise de décision et la vision correspondent à ce que je voulais. Je voulais réunir certains de mes aspects préférés d’un groupe de deux ou trois modèles Porsche en un seul. J’ai commencé par une voiture dénichée à la ferraille parce que je ne voulais pas découper une voiture en parfait état. En fait, j’ai assemblé plusieurs voitures – cela m’a pris trois ans et beaucoup de mains habiles.

PG : Comment avez-vous fini par choisir le Defender?

YB : Le Defender n’était pas prévu. Il y a une pénurie mondiale de voitures et lorsque le bail de notre Range Rover Sport a expiré, nous avons commandé quelque chose pour le remplacer, mais il fallait attendre deux ans pour obtenir un véhicule Land Rover. Puis, j’ai reçu un appel d’un monsieur qui m’a dit : « J’ai un client qui vient d’annuler une commande pour une édition spéciale du Land Rover Defender avec un V8 suralimenté et ils ne vont pas en fabriquer d’autres », alors je l’ai pris.

C’est un véhicule utilitaire. C’est un modèle et une plateforme qui ont fait leurs preuves et qui sont capables de faire beaucoup de choses. Elle a une très bonne suspension réglable et une bonne traction. À l’intérieur, elle est plus « robuste » et moins luxueuse, ce qui me permet de transporter mon vélo et mon équipement pour aller au chalet. Et il a une bonne réactivité grâce à son V8 suralimenté. C’était un changement bienvenu avec plus d’espace de chargement.

PG : Quelle a été votre première voiture?

YB : Une Volkswagen Rabbit GTI 1981. J’ai beaucoup de bons et de mauvais souvenirs avec elle. J’aimais beaucoup l’intérieur – il y avait des inserts en tartan dans les sièges et le reste était en tissu noir avec des cadrans d’instruments de course. Elle avait également un volant GT à trois branches et un toit ouvrant à manivelle. J’ai personnalisé la chaîne audio et j’avais un lecteur cassettes. Rouler le soir en été avec le toit ouvrant ouvert, c’était génial, j’écoutais toutes mes chansons des années 80. Mais, d’un autre côté, même si c’était une voiture très performante et cool, elle m’a lâché à quelques reprises.

PG : Vous avez possédé des Audi, des Porsche et des Volkswagen. Y a-t-il une voiture que vous souhaiteriez n’avoir jamais abandonnée?

YB : Une Mercedes-Benz 190E 2.3L 16 soupapes. C’était un moteur développé par Cosworth et une voiture très cool. C’était la naissance de la division AMG. C’était l’une des trois voitures développées pour les courses en Allemagne et c’était l’une des plus belles voitures jamais fabriquées. Elle était au sommet de son art. J’en ai eu une pendant un court moment. Ce n’était pas une très bonne version – la rouille commençait à refaire surface et un tas de choses allaient mal et je n’avais pas les connaissances ou l’appétit pour corriger. Et je n’avais pas l’argent. C’est l’une de ces voitures qui m’a échappé.

PG : Quelle est votre meilleure histoire de conduite?

YB : Un voyage récent dans toutes les provinces de l’Atlantique. C’était moi et ma femme – je l’ai kidnappée de son travail et nous nous sommes enfuis ensemble vers l’Atlantique. Le Defender avait 49 kilomètres au compteur et nous avons parcouru 5 000 kilomètres de Toronto à l’Atlantique juste pour nous échapper, sans travail ni affaires. Le fait d’être avec ma femme, de rayer quelque chose de ma liste de choses à faire avant de mourir et d’être sur la route, ce que j’aime, a fait de ce voyage un moment très spécial.

PG : Si je pouvais vous donner les clés d’un véhicule, lequel choisiriez-vous?

YB : Une Lamborghini Miura, la supervoiture originale. Tout ce qui la concerne est cool. Elle a toute une histoire et les gens qui ont collaboré à son élaboration ont réussi à faire suer Ferrari. Et le style est toujours là aujourd’hui – il n’y a pas beaucoup de voitures dont on peut dire ça.

Petrina Gentile

Petrina Gentile

Voir tous

Publicité