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2035 : la vente de véhicules à essence sera interdite au Québec

Le gouvernement du Québec a dévoilé aujourd’hui les grandes lignes de son Plan pour une économie verte 2030 (ou PEV 2030) lundi, le premier ministre du Québec, François Legault et le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval, Benoit Charrette, qui ont officialisé la chose. Cette annonce  fait du Québec la deuxième province canadienne à adopter un plan pour interdire la vente de véhicules carburant à l’essence, après la Colombie-Britannique qui adopté son propre plan l’an dernier.

Ce que ça veut dire pour les automobilistes, c’est que seuls les véhicules hybrides, hybrides rechargeables et électriques (on peut aussi inclure les véhicules carburant à l’hydrogène si la technologie perce) seront commercialisés sur le territoire québécois à partir du 1er janvier 2035.

Le gouvernement québécois veut réitérer son engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. L’objectif ultime est d’atteindre la carboneutralité en 2050.

Malgré le contexte actuel de la pandémie, le gouvernement Legault espère relancer l’économie et la création d’emplois avec la première portion de ce plan qui s’échelonne de 2021 à 2026. Les estimations d’ici 2030 parlent de la création de plus de 15 500 nouveaux emplois et de 2,2 milliards de dollars supplémentaires au PIB de la province.

3,6 milliards de dollars découlant du plan de mise en œuvre du PEV 2030 seront investis dans le secteur des transports, responsable à lui seul de plus de 43 % des émissions de GES du Québec.

Au cours des cinq prochaines années, pas moins de 3,6 milliards de dollars sera investi, la somme découlant du plan de mise en œuvre du PEV 2030 dans le secteur des transports, tandis que 15,8 milliards supplémentaires seront attribués au transport collectif (trains légers, autobus urbains et scolaires, taxis, voitures et camions) qui sera petit à petit électrifié. Le Québec espère que d’ici 2030, 1,5 million de véhicules électriques circuleront sur les routes du territoire québécois.

Pour y arriver, Québec va notamment reconduire le rabais accordé à l’acquisition ou à la location d’un véhicule électrique et d’une borne de recharge. Le gouvernement va également rehausser les exigences de la norme sur les véhicules zéro émission afin de bonifier l’offre des constructeurs, en plus d’accélérer le déploiement de bornes de recharge (rapide et standard) par Hydro-Québec. D’autres mesures environnementales seront appliqués à d’autres domaines comme celui du chauffage résidentiel et industriel notamment.

Ils ont dit :

« Parmi tous les États américains et toutes les provinces canadiennes, le Québec est l’endroit qui émet le moins de gaz à effet de serre par habitant. Il s’agit d’une réalité dont nous pouvons être fiers. Mais plutôt que de nous en satisfaire, j’invite les Québécois à miser sur cette fierté pour aller plus loin, pour relever le défi des changements climatiques et pour transformer notre économie en profondeur. Le cœur de notre projet, c’est l’électrification de notre économie. Cet atout inestimable qu’est l’hydroélectricité, conjugué avec l’énergie éolienne et d’autres formes d’énergie propre, nous permettra de réduire de façon importante nos émissions de gaz à effet de serre tout en créant plus de richesse. Avec notre électricité propre, nous pouvons devenir la batterie verte du nord-est de l’Amérique et relever notre défi climatique. »

François Legault, premier ministre du Québec

« Le Plan pour une économie verte 2030 représente un geste fort de notre gouvernement pour répondre aux nombreux défis collectifs que nous pose l’urgence climatique. Il s’agit d’un plan solide et ambitieux pour transformer notre société de façon durable et remplacer le plus possible les énergies fossiles par notre électricité propre. Notre gouvernement est déjà au travail, et je suis convaincu qu’avec la collaboration de mes collègues du Conseil des ministres ainsi qu’avec celle des municipalités, des entreprises et des citoyens, nous réussirons notre transition climatique, une transition juste qui tiendra compte des différences entre les régions, entre les générations et entre les secteurs d’activité. Ensemble, nous construirons un Québec plus vert, plus résilient et plus prospère.»

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval